La confiance ça se gagne !


Élément essentiel à un retournement d'entreprise durable : la confiance

PRéAMBULE

Dans nos expériences de retournement ou de transformation de société, nous avons pu remarquer qu’un élément nécessaire au succès était la confiance, la confiance entre les différentes parties de l’entreprise.

 

Cependant, dans les situations difficiles, elle est très souvent bien entamée, voir inexistante. Il faut la reconquérir, la regagner pour assurer une transformation durable.

 

Ces expériences nous ont fait réfléchir sur cette action indispensable à mener en parallèle de toutes les autres : la restitution de la confiance. Mais quelles en sont les bases ? Comment acquiert-on la confiance des autres ? Comment donnons-nous notre confiance ?

 

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INTRODUCTION

Plusieurs auteurs affirment que la confiance est la base des relations humaines. Donc quelle que soit l’entreprise, sa taille ou son marché, la confiance doit être présente pour réussir. En d’autres termes, il ne peut pas y avoir d’entreprise performante sans qu’il y ait un minimum de confiance installée. 

 

Pour les sociétés en difficulté, la confiance est perdue dans la grande majorité des cas. Cela est très souvent corrélé avec de la peur d’où la nécessité de régénérer la confiance pour une transformation durable. C’est une condition nécessaire, mais reste très difficile; le philosophe E. Kant dit même que la destruction de la confiance entraîne l’impossibilité de bâtir une relation avec autrui.

 

Cependant la confiance ne se décrète pas, elle ne s’exige pas non plus ; c’est pourquoi il faut la conquérir, la gagner, la recevoir. Il s'agit d'une logique de don, d’où l’expression « donner confiance ». Mais c'est une logique asymétrique, nous ne pouvons qu’espérer qu’elle sera réciproque, mais nous ne pouvons pas l’exiger. 

les bases de la confiance

La LOYAUTÉ, la JUSTICE et l’INTÉRÊT sont des éléments nécessaires à l'instauration de la confiance.

 

La loyauté est l’élément fort. Elle nous renvoie tout de suite à la fiabilité. A une personne fiable, nous lui accordons notre confiance. Dans l'entreprise, nous le résumons par « dire ce que l’on va faire, faire ce que l’on a dit et s’y tenir ». Or nous remarquons que les conséquences d'un manque de loyauté ne sont pas toujours réellement estimées. Malmenés par des stratégies changeantes, par un manque de persévérance à la première difficulté, les discours diffèrent des actes. Cela n’est pas possible.

 

La notion de justice nous amène au crédit que chaque personne peut accorder à une organisation ou une entreprise. Le crédit se donne si nous sommes persuadés que la justice sera respectée. Dans les cas de restructuration, il est très facile d’entraver cette notion. Certaines décisions paraîtront injustes pour certaines personnes, dans le cas de suppression d’emploi, de changement de conditions de travail…. Mais il faut toujours garder à l'esprit le collectif, et nous recommandons de se poser à chaque décision : est-elle toujours applicable à contexte semblable ?

 

Le dernier élément est l’intérêt. Il n’y a pas de confiance donnée s’il n’y a pas un intérêt. Dans le cas de l’entreprise, l’intérêt est facilement trouvé pour le personnel : l’emploi, l’employabilité, les conditions de travail…. Très souvent, nous remarquons que les intérêts sont souvent mis en avant afin de masquer certains manques au niveau de la stratégie. Attention, les parties prenantes ne sont pas dupes.

la contractualisation

Dans notre société, il y a un besoin obsessionnel de se protéger donc de recourir à des contrats. Nous voulons nous protéger de tout risque ou de toute « mauvaise surprise ». Mais quand tout devient contractualisé, cela pose la question sur la confiance. En se projetant dans la vie professionnelle, cela pose un vrai souci. Pouvons-nous tout contractualiser ?

 

Dans l’entreprise, la parole ou la promesse doivent pouvoir encore être des engagements reconnus. Il y a une prise de risque pour les deux parties qui équilibre l’accord. Celui qui reçoit la parole prend le risque que l’autre ne la tienne pas, mais si l’autre ne la tient pas, il sait que sa réputation sera ruinée par la personne à qui il a donné sa parole.

 

Très souvent, la loyauté et l’honnêteté font les meilleures affaires. Les contrats ne font que de les consolider. 

CONCLUSION

Dans une période où tout s’accélère, où l’incertitude n’a jamais été aussi importante, il faut du temps pour accorder ou recevoir la confiance d’autrui. Donc il faut éviter que la confiance installée ne disparaisse. 

 

Il faut bien sûr garder en tête ces éléments nécessaires à la construction de la confiance, mais, avant tout stabiliser les relations humaines chaque fois que possible. Les situations d’incertitude, les activités non stratégiques doivent également être traitées. Il faut avoir le courage de mettre rapidement en place les solutions sous peine que les situations ne soient plus redressables par manque de confiance.

 

la confiance pour un retournement d'entreprise durable